Le Haru Basho bat son plein : les fans de sumô sont au rendez-vous
Depuis le 9 mars et jusqu’au 23, l’un des plus importants tournois de sumô du Japon réunit tous les passionnés de la discipline à Ôsaka. Et en bonus, on a posé quelques questions à une association de sumô française !
Le Haru Basho fait partie des six grands tournois professionnels de sumô qui ont lieu au Japon chaque année, les honbasho. Il se déroule en ce moment même à Ôsaka. Depuis 1958, les honbasho, littéralement « vrais tournois » en opposition aux combats de démonstration, donnent rendez-vous aux fans de ce sport tous les deux mois. Chacun de ces tournois dure une quinzaine de jours et contribue à déterminer le banzuke, le classement des lutteurs de sumô.
Les autres honbasho se déroulent tout au long de l’année :
- le Hatsu Basho, le tournoi du nouvel an (janvier à Tôkyô)
- le Haru Basho, le tournoi du printemps (mars à Ôsaka)
- le Natsu Basho, le tournoi d’été (en ce moment, mai, à Tôkyô)
- le Nagoya Basho (juillet à Nagoya)
- le Aki Basho, le tournoi d’automne (septembre à Tôkyô)
- le Kyûshû Basho (novembre à Fukuoka)
Le sumô reste aujourd’hui l’un des sports les plus populaires au Japon même s’il a été détrôné par le baseball et le football, surtout parmi les plus jeunes. Les caractéristiques principales de ce sport restent le gabarit impressionnant des lutteurs, les rikishi (littéralement, professionnels de la puissance), et les rites qui entourent chacun des combats.
En France aussi, on se passionne pour ce sport, comme les membres de l’association Paris Sumo qui ont accepté de répondre à nos questions :
Japan Expo - Comment est né l’association Paris Sumo ?
Paris Sumo - Au départ, nous sommes des fans de sumô japonais. Nous avons l'habitude de suivre les tournois et d'en discuter via un forum (info-sumo.net), et de temps à autre, de nous rencontrer pour des repas.
Un jour, l'idée nous est venue d'essayer, c'était en mars 2007 : voici quelques photos.
Ensuite, on a continué d'organiser des séances en extérieur, une ou deux fois par ans, puis nous avons créé l'association. D'abord nous avons trouvé une salle une fois par mois, puis enfin, depuis trois ans et demi, nous nous entraînons une fois par semaine, le dimanche, de 10:00 à 12:30.
Japan Expo - Votre devise est « Le sumô, c’est pas que pour les gros. » Il n’est donc pas nécessaire d’être du gabarit des lutteurs de sumô que l’on connaît pour pratiquer ce sport ?
Paris Sumo - Non, il n'est pas nécessaire d'être d'un gabarit important pour pratiquer le sumô. Cela n'a rien à voir. Le sumô est comparable au jûdô, à la boxe... Imaginez, demain, que vous enlevez les catégories de poids au jûdô : vous ne verrez plus, alors dans les compétitions que des lutteurs de plus de 120kg. Un des plus grands yokozuna japonais (CHIYONOFUJI) pesait 130kg ; c'est le poids de Teddy RINER, notre champion actuel de jûdô. Il existe aussi une dérive dans le sumô professionnel japonais qui fait qu'un lutteur médiocre, pour compenser son manque de vitesse, de force ou de technique, va prendre du poids... La moyenne est de 145kg pour un lutteur japonais.
Nous n'avons bien sûr pas ce genre de problème à Paris Sumo et les compétitions de sumô amateur proposent différentes catégories de poids.
Japan Expo - En quoi consiste une séance d’entraînement ?
Paris Sumo - Pour le contenu de nos entraînements, je vous invite à consulter la page Entraînement de notre site.
Japan Expo - Quels sont les principes les plus importants à respecter dans le sumô ?
Paris Sumo - Les principes à respecter dans le sumô sont les mêmes, à mon sens, que ceux qui devraient être respectés dans tous les sports : ouverture d'esprit (conscience de soi et des autres), fairplay, générosité, courage... Plus personnellement, ma devise est : « Faire les choses sérieusement, sans jamais se prendre au sérieux ! »
Japan Expo - Quelles sont les principales qualités d’un bon sumôtori ?
Paris Sumo - Un bon sumôtori : la tenacité, la générosité dans l'effort, le courage. La souplesse, la force, l'explosivité, l'endurance.
Japan Expo - Que diriez-vous au public pour leur donner envie de s’essayer au sumô ?
Paris Sumo - Le sumô est un sport ludique, aux règles simples. C'est un corps à corps avec un minimum d'artifices. Il développe de nombreuses qualités physiques : sens de l'équilibre, agilité, souplesse, force, ainsi que des qualités morales : courage, ténacité...
Il est aussi, et selon moi c'est un avantage qui devrait payer à la longue, spectaculaire. Personne ne s'ennuie dans un tournoi de sumô. Les combats sont rapides (20 secondes en moyenne), lisibles (on sait pratiquement toujours qui a gagné), spectaculaires (retournements de situation, projections...).
Merci à Paris Sumo !
Plus d’infos sur leurs activités sur le site
Aucun commentaire.